La prévoyance couvre les dentistes avec un maintien de salaire lors d'un arrêt de travail, une rente en cas d'invalidité et un capital décès pour mettre votre famille à l'abri. Comment ça marche et combien ça coûte ?
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La CARCDSF, caisse à laquelle cotisent les dentistes exerçant en libéral, offre de faibles protections pour maintenir le revenu en cas d'arrêt maladie ou d'invalidité. Les indemnités journalières versées ne permettent pas de maintenir un revenu équivalent et de payer ses frais professionnels en cas d'arrêt de travail. Les rentes et le capital versés en cas de décès ou d'invalidités sont faibles et doivent être complétés par un contrat de prévoyance. Au-delà des indemnités journalières versées lors d'un arrêt de travail, la prévoyance a donc un rôle important dans la stratégie patrimoniale du dentiste lorsqu'un coup dur arrive.
La loi de financement de la sécurité sociale (Décret n° 2021-755 du 12 juin 2021) a mis en place un versement d'indemnités journalières du 4ième au 90ième jour d'arrêt de travail. L'indemnité versée est de 1/730e du revenu annuel (soit environ la moitié de vos revenus) avec un plancher de 22€ par jour (pour les revenus inférieurs à 40 % du PASS) et un maximum de 169 € par jour pour les revenus d'activité supérieurs à 3 PASS.
Concernant la CARCDSF, elle verse une indemnité journalière uniquement à partir du 91e jour d'arrêt de travail. Le montant versé est de 100.57 € / jour (taux 2021), soit 3 059 € par mois. L'indemnité est versée mensuellement.
🔎 Exemple : Si votre revenu annuel (BIC ou BNC) est de 80 000 €, vous percevrez 109.59 € par jour du 4e au 90e jour d'arrêt puis 100.57€/jour à partir du 91e jour d'arrêt de travail. Vous percevez donc moins de la moitié de vos revenus.
En parallèle de la baisse de revenu, les charges courantes de votre cabinet dentaire continuent de courir à un montant qui ne baisse pas forcément : charges locatives, salaire de secrétaire médicale, ... Le rôle de la prévoyance professionnelle donc de maintenir vos revenus, mais aussi de couvrir les charges fixes en cas d'arrêt de travail.
La prévoyance professionnelle n'intervient pas dans le versement d'indemnité journalières liées à un congés paternité ou un congés maternité. La femme dentiste perçoit une allocation de repos maternel et des indemnités journalières de la CPAM pendant la durée de congés légal de maternité.
L'allocation est versée en deux fois : au début du congé maternité et après l'accouchement. Son montant est d'un PASS mensuel, soit 3 428 € en 2021.
Les indemnités journalières sont de 56,35 € (soit 1 714 € / mois) en 2021. Elles sont versées pendant toute la durée de cessation d'activité professionnelle et dans la limite du congé maternité.
🔎 Pour bénéficier de ces indemnités, vous devez déclarer sur l'honneur interrompre toute activité professionnelle, pendant au moins 8 semaines, dont 6 après l’accouchement.
En cas de grossesse pathologique, celle-ci est traitée comme un arrêt de travail normal. La femme dentiste sera donc indemnisée par la sécurité sociale du 4e au 90e jour d'arrêt, puis par la CARCDSF à partir du 90e jour d'arrêt. La prévoyance professionnelle intervient quant à elle après le délai de carence "maladie" (entre 7 et 15 jours si vous avez un bon contrat). Certains contrats indemnisent également les procréations médicalement assistées si elles sont reconnues pathologiques.
Si vous envisagez une grossesse, vérifiez s'il existe un délai d'attente à la souscription pour la grossesse pathologique (autre que le délai d'attente "maladie" qui est souvent de 3 mois) dans le contrat de prévoyance.
Le rôle de la prévoyance est de verser un capital ou une rente à vos proches en cas de décès, ce qui leur permet de maintenir un niveau de vie acceptable, notamment pour assurer le paiement des études des enfants. Les garanties de la CARCDSF sont très insuffisantes pour maintenir un niveau de vie équivalent dans ces deux cas.
Rente d'invalidité : 27 494,60 € par an, majoré de 8 047,20 € par an par enfant à charge.
Capital décès : 16 765 € (versé une seule fois aux ayants-droit)
🔎 La rente d'invalidité versée par la CARCDSF est fiscalement imposable. Pour la percevoir, le chirurgien-dentiste doit justifier de la vente, de la fermeture du cabinet, de la cession de ses parts, ou d'une fin de bail. Le capital décès de la CARCDSF n'est lui pas imposable.
Vu sous cet angle, souscrire à une prévoyance complémentaire s'inscrit dans une véritable stratégie patrimoniale et ce sujet doit être abordé avec votre courtier. La prévoyance complémentaire permet au dentiste d'augmenter considérablement les montants de rente d'invalidité et de capital décès.
Les contrats de prévoyance complémentaires prévoient fréquemment un capital doublé voire triplé en cas d'accident ou de décès simultané du conjoint du dentiste (pas exemple dans un accident de la route). Il est aussi possible de souscrire à une rente pour le conjoint survivant et une rente d'éducation pour les enfants (versée jusqu'à la fin de leurs études).
Pour les dentistes, concernant la rente d'invalidité, il est important de choisir une prévoyance avec un barème professionnel et une indemnisation déclenchée avec un taux d'invalidité minimum de 15 % ou 16 %. Si votre courtier ne vous propose pas ces garanties, choisissez un autre contrat.
🔎 Impact sur le tarif : la rente conjoint et la rente éducation ont un impact assez important sur le tarif des cotisations de la prévoyance. Il est parfois judicieux d'augmenter le capital décès et de ne pas souscrire à ces garanties.
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En cas d'arrêt de travail, le dentiste n'a plus de revenu mais ses charges courent toujours. Les dentistes ou chirurgiens-dentistes ont notamment un équipement dont le coût est important et financé sur plusieurs années. Il est donc nécessaire de souscrire à la garantie "frais généraux permanents" ou "frais professionnels". Il existe aussi des contrats qui ne couvrent que ce poste. Quels sont les frais professionnels pour un cabinet dentaire ?
Les frais de personnel : le salaire et les charges sociales du secrétaire médical ou des assistants sont pris en charge
Les impĂ´ts et taxes professionnelles
Le loyer de votre cabinet dentaire
Le coût de location de votre matériel et mobilier : fauteuils et sièges médicaux, matériel de radiologie, ...
Internet, chauffage, eau, électricité, téléphone
Les frais du véhicule professionnel
Les primes d'assurance
...
🔎 Les frais pris en charge peuvent varier d'un contrat à l'autre. N'hésitez pas à demander la liste des postes couverts à votre courtier.
La loi "Madelin" du 11 février 1994 permet aux dentistes exerçant en libéral de déduire fiscalement les charges relatives à leur mutuelle et leur prévoyance. Ces frais déductibles peuvent atteindre 3.75% du revenu imposable augmenté de 7% PASS (plafond annuel de la sécurité sociale).
🔎 Exemple : pour un dentiste ayant un revenu (BNC ou BIC) de 100 000 €, il peut déduire 6 379€ chaque année au titre des frais de santé et de prévoyance.
Pour la prévoyance décès, les cotisations sont déduites uniquement si les ayants droit bénéficient d'une rente et non d'un versement de capital (en une fois).
Prévoyance |  Points positifs / négatifs |
---|---|
APRIL→ devis | ✅ Prise en charge de l'hospitalisation ambulatoire |
APIVIA→ devis | ✅ Exonération des cotisations en cas d'arrêt de travail ou d'invalidité |
SPVIE→ devis | ✅ Barème d'invalidité professionnel |
NOVELIA→ devis | ✅ Des franchises parmi les plus basses du marché |
SWISSLIFE→ devis | ✅ Large choix de franchise (dès 7/3/0) |
AXA | ✅ Réduction tarifaire pour les créateurs pendant 4 ans |
MACSF | ✅ Assistance très complète |
Les dentistes choisissant de compléter la prévoyance de base avec une prévoyance complémentaire doivent être vigileants sur un certain nombre de points :
Invalidité : optez pour un barême professionnel ou croisé.
Invalidité : choisissez un seuil d'invalidité de 15% ou 16%. C'est important pour les professions médicales.
Indemnités journalières : choisissez un montant d'indemnités journalières qui vous permet de maintenir vos revenus.
Franchises : choisissez une franchise de 7 à 15 jours pour la maladie et 0 à 3 jours pour les accidents et les hospitalisations. Si vous avez suffisamment d'épargne, vous pouvez augmenter la franchise à 30 jours, cela diminue les cotisations de votre prévoyance.
Délais d'attente : informez vous sur les délais d'attente imposés pour certaines pathologies (maladie psy ou dos notamment)
Exclusions : vérifiez que les sports que vous pratiquez ne font pas partie des exclusions du contrat.
Les augmentations tarifaires : à garantie équivalente, un contrat de prévoyance peut être moins cher à la souscription mais peut subir de fortes augmentations tarifaires. Renseignez-vous sur ce point en demandant les primes sur les 5 années à venir
En dehors des augmentations annuelles mentionnées dans les conditions particulières, les contrats de prévoyances peuvent subir des augmentations techniques de tarif (liés à une hausse de la sinistralité).
La meilleure prévoyance est donc une prévoyance adaptée à vos besoins et aux spécificités du métier de dentiste. Le prix est un critère important, mais les prévoyances interviennent en cas de coup dur et il est nécessaire de ne pas prendre systématiquement la prévoyance la moins chère.
Faites vous accompagner par un expert pour le choix de votre prévoyance dentiste
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160 € à 300 € / mois : dentiste de 30 ans, non fumeur, 100 000 € de revenu annuel. Franchise 15/3/3, 2 000 € de charges mensuelles à couvrir et 220 000€ de capital décès. Invalidité : barème professionnel 16%.
450 € à 700 € / mois : dentiste de 50 ans, fumeur. Revenu annuel 150 000 € (BNC). Franchise 30/3/0, 3 000 € de charges mensuelles à couvrir et 350 000€ de capital décès. Invalidité : barème professionnel 16%.
Certains contrats peuvent offrir une réduction importante sur les trois premières années de cotisation pour les structures en création (moins d'un an d'existence).
Le tarif d'une prévoyance pour dentiste dépend de nombreux paramètres :
Votre revenu
Le niveau de franchise
Le nombre d'enfants
Votre âge et le fait que vous soyez fumeur ou non
Les options choisies (doublement décès accidentel, décès simultané conjoint, rente éducation, ...)
Le montant des charges professionnelles Ă couvrir
Le régime de retraite de la CARCDSF prévoit des indemnités journalières en cas d'arrêt maladie mais après un délai de carence de 90 jours. Ces indemnités sont de 102.58€ par jour soit 37441.70€ pour un an. Voir notre fiche complète sur les prestations de la CARCDSF.
Si vous souhaitez obtenir un devis pour une prévoyance de dentiste exerçant un libéral, il est préférable de faire appel à un courtier indépendant. Cela vous permettra de bénéficier d'un comparatif de plusieurs offres, de conseils et d'explications sur les différents points du contrat. La prévoyance étant un sujet complexe, les explications de votre courtier sont toujours utiles. Vous pouvez effectuer une demande de devis sur notre site. Vous obtiendrez un comparatif et des conseils personnalisés de plusieurs offres.
En 2021, la France compte 43 079 chirurgiens-dentistes en activité (source), soit 68 dentistes pour 100 000 habitants. Une part très importante exerce en libéral (84.90%). La moyenne d'âge est de 46.2 ans (en diminution) et les femmes représentent 47.60% des effectifs. D'ici à 2040, la France pourrait compter 8 000 chirurgiens-dentistes supplémentaires. Le salaire mensuel moyen d'un dentiste libéral est de 7700 euros nets.
La profession comporte un nombre important de sous-catégories d'activités parmi les actes d'odontologie :
La chirurgie bucco-dentaire
L'endodontie
La gérodontologie
L'implantologie
L'occlusodontie
L'odontologie conservatrice et restauratrice
L'odontologie médico-légale
L'odontologie du sport
La parodontie
La pédodontie
La prothèse dentaire
La radiologie dentaire
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